lundi 14 juin 2004

Comment sait-on qu’un patron ment ? Facile, ses lèvres bougent !

Jamais un patron ne dira la vérité sur une situation d’entreprise. Sûrement un problème d’éducation ! Ce constat, beaucoup de salarié(e)s ont pu le faire. Fausses promesses de maintient de l’emploi, fausses promesses de reclassement... etc. Pour s’en convaincre, il suffit de discuter avec les ex salarié(e)s de Mitsubishi, Thales Argentré ou Massy, St Micro, Alstom, lu, Danone, ou tous ceux qui se sont vu annoncer une fermeture d’entreprise du jour au lendemain.

Alors comment peut-on croire les propos du patron. Ho, je ne dirais pas avec certitude qu’il ment ! Peut-être est-il seulement naïf. Voilà quelqu’un qui nous avait dit lors de son arrivé en décembre qu’il n’était pas là pour liquider la boite et 6 mois plus tard il nous annonce la vente de la moitié de TMI. Visiblement, il ne décide rien. Les décisions sont prises plus haut et lui, il obéit. C’est pour cela qu’une délégation a rencontré Michel ROGER, senior VP Business Group OEM solutions ( ! )

Et qu’a promis M.ROGER? Le maintient des accords sociaux pendant 6 mois, le maintient de l’activité de Langon et Gd Fougeray jusqu'à fin 2005, une aide au reclassement de la part de Thales en cas de plan social avant 2005 (accès bourse emploi, conseils, application des mesures tirées du guide “ je bouge ”), maintient de l’activité RF sur Châteaubourg, transformation de la prime de fin d’année de Langon et Gd Fougeray en 13ème mois et une prime de 4000 EUR pour ceux et celles qui seront muté(e)s. Rien de mirobolant : pas de “ clause parachute ”, pas de réelles garantie de l’emploi. Bref, le risque reste entier.

En acceptant cette cession, les futurs salarié(e)s de NEWCO se retrouveront complètement isolé(e)s, à la merci du moindre mouvement de marché, à la merci de la première course au profit d’un des investisseur. Il y a déjà eu des cessions identiques au sein de Thales. Combien d’elles se sont développées une fois parties ?


Le secteur électronique breton est sinistré. Ce n’est donc pas le moment de jouer avec le feu. Pour ne pas s’entendre dire que nous sommes “ inadapté(e)s au marché ” refusons cette cession, refusons les règles du jeu capitaliste, décidons pour nous même.


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