mercredi 23 décembre 2015

A quoi ressemblait la ZA Piquet dans les années 50...



Le projet d’extension de l’entreprise présenté dernièrement en réunion de CHSCT nous a pousser à nous demander comment était le paysage autour de TMI avant les grands chantiers de ces dernières décennies : la construction de la RN157 (voie express), la destruction des haies lors du remembrement, l’abandon de la ligne de chemin de fer, la création de la zone d’activité Piquet, les travaux sur l’échangeur, etc…

Il existe un portail internet qui permet d’accéder à de nombreuses cartes en ligne : http://geobretagne.fr

Sur ce portail, on trouve une carte qui permet de comparer une image aérienne de la Bretagne réalisée dans les années 50 avec une image satellite récente. http://geobretagne.fr/sviewer/dual.html

Le paysage a été tellement bouleversé qu’il est difficile de s’y retrouver sur Etrelles mais grâce à un double curseur, on peut pointer un même endroit à 2 périodes différentes.

Lorsqu’on regarde cette vue aérienne d’Etrelles, on voit que beaucoup de choses ont changé. Dans les années 50 les champs sont petits et les haies sont nombreuses. Dans pratiquement tous les champs il y a des arbres fruitiers !

Sur la surface de l’usine, il ne reste des années 50 que les locaux sociaux du Comité d’entreprise (la fermette) et le noyer qui se trouve à côté de l’entrée du personnel, dernière trace d’une haie qui finissait là…


Extension de l'entreprise et archéologie.



Nous avons appris lors du dernier CHSCT que la direction envisageait un décaissement de plus de 2 mètres de terre sur environ 1000 m² pour l’installation de bâtiment modulaires type Algéco. L’idée de la direction est d’y héberger quelques activités (réfectoire, salle de réunion, bureaux, etc.) pour libérer rapidement de la surface de production.

Le projet n’étant pas encore finalisé, nous nous sommes juste assuré que l’ensemble des contraintes ont bien été analysés. Parmi ces contraintes, nous avons demandé si un diagnostic archéologique avait été réalisé car un décaissement de cette ampleur fera disparaitre toutes les traces d’occupation récente. La réponse de la direction a été catégorique : si la zone est constructible, c’est que ce diagnostic a été réalisé…

Sur le portail internet geobretagne.fr, les archéologues tiennent à jour une carte de Bretagne de toute les fouilles passées et de leurs découvertes. En regardant la carte de la zone Piquet, on trouve une zone qui a été diagnostiquée au nord de la RN157 (il y a des travaux de terrassement depuis quelques mois), et des découvertes plus ou moins ancienne autour de la zone. Mais, rien ne prouve que l’emplacement sur lequel a été construit le bâtiment que nous occupons et ses alentours a été diagnostiqué ou fouillé.

Il n’y a finalement rien d’étonnant à ça. Les fouilles archéologique préventives n’existent que depuis 2002...

Ce qui est en jeu, c’est une meilleure connaissance de notre patrimoine. Si une information sur la vie de nos ancêtres se trouve sur cette zone, nous devons nous donner une chance de la trouver avant qu’elle ne soit irrémédiablement détruite par les travaux. Parce que c’est bien des informations que recherchent aujourd’hui les archéologues, plus seulement des objets. Et il y a deux pratiques qui détruise ces informations, les travaux de sol sans fouilles préalables et les fouilles illégales.

Notre responsabilité de citoyen et de représentant du personnel nous oblige à vérifier que la loi est appliquée et si elle nous parait insuffisante pour la protection de notre patrimoine, nous devons essayer de convaincre les aménageurs de faire ces fouilles avant la destruction de leur environnement.

C’est pour cette raison que la CNT a contacté M.BERNARD du pole aménagement de Vitré communauté pour lui demander s'il avait été consulté sur ce projet;.
Il a répondu qu'il n'avait reçu aucune information, ni aucune demande pour ce projet;

Il ne s’agit pas de d’empêcher cet aménagement (ce n’est de toute façon possible qu’en cas de découverte vraiment exceptionnelle) mais de s‘assurer que ces travaux ne nous prive pas seulement de quelques mètres cube de terre.

mercredi 9 décembre 2015

Des questions pour la visite de Patrick CAINE, le PDG du groupe.

·         Le slogan de Thales « One Team, one Thales » perd de sa crédibilité lorsqu’on constate autant de différences d’interprétation dans l’application des accords groupe, autant de différences de conditions de travail, autant de différences de salaires ou de carrière et autant de différentes politiques NAO. Le souhait de la direction générale est-il vraiment de faire de Thales une seule et même entreprise ?

·         Lors du comité de groupe du 13 novembre 2015, il a été présenter un projet nommé « Projet d’évolution des activités Distribution France ». Ce projet parait difficilement applicable à TMI car le site de TCS Cholet, du fait de son éloignement, nous ferait perdre la réactivité indispensable entre les lignes de TMI et son service logistique. La direction du groupe peut-elle admettre que la mutualisation des moyens des services logistiques n’est pas généralisable à toutes les activités ?

·         La présence de la Confédération Nationale du Travail (CNT) sur un site Thales fait l’objet de craintes de la part de dirigeants de Thales. Des craintes malheureusement relayés par des organisations syndicales. Pourtant, l’existence de la CNT est parfaitement légale et ses valeurs font partie intégrante de l’histoire et de l’actualité du syndicalisme national et international. La direction du groupe peut-elle dissiper ces craintes et affirmer que le respect de la pluralité syndical est une valeur forte du groupe Thales ?

mardi 8 décembre 2015

Pour obtenir de l'aide, il est essentiel de s'adresser à la bonne personne...



Régulièrement, j’entends des salariés se plaindre de l’attitude de tel ou tel représentant du personnel. Des reproches plus ou moins fondés, plus ou moins précis. Ça va du peu constructif « les syndicats, comme les parties politiques, sont tous vendus » au reproche précis type « j’ai demandé cela à untel et il n’a rien fait ».

Dernièrement, une salarié me dit qu’elle reproche à 2 représentants du personnel de ne pas être venu proposer leur aide alors qu’elle en avait besoin. Je lui demande « Est-ce que tu leur as demandé de l’aide ? Et elle m’a répondu non…
Si je comprends la frustration qui peut naitre dans un moment difficile lorsqu’on se retrouve seul à devoir faire face, je ne vois pas comment reprocher à un représentant du personnel de ne pas avoir proposé de l’aide à quelqu’un qui ne le demandait pas.

Les mandats d’élu sont une charge de travail lorsqu’ils sont tenus correctement et cette charge supplémentaire n’est pas toujours prévue dans la semaine de travail.

C’est pour cela que pour avoir de l’aide, il faut accepter de la demander, parfois au prix d’un peu de fierté, et de s’adresser aux bonnes personnes.

La CNT s’est créé par la volonté de salariés décidés à s’organiser pour se défendre eux-mêmes. Ses militants peuvent faire profiter aux salariés qui le demandent de leur expérience et de leur connaissances mais pour cela, il faut vous adresser à eux.

jeudi 3 décembre 2015

Vers de nouvelles élections des représentants du personnel

Les mandats des représentants du personnel (CE, DP, CHSCT, etc.) arriveront à échéance le 18 février 2016. La direction de TMI a donc convoqué les organisations syndicales concernées pour la négociation du protocole d'accord.

La première réunion a eu lieu le 19 novembre 2015. La CFDT, bien qu'elle ne soit plus représentative à TMI depuis les élections de 2009, a mandaté un délégué syndical de TCS Laval pour participer à cette négociation. Les autres délégations représentaient la CNT, la CGT, la CFTC et la CFE-CGC.

Cette première réunion a été assez houleuse à partir du moment où les incidents des dernières élections ont été évoquées. En fait, les élections de 2014 auraient dû être annulées.

Lors du dépouillement, 2 bureaux ont retrouvé plus de bulletins dans l’urne que de signatures sur la liste d’émargement. Il s’agissait du bureau de vote suppléants DP 1er collège et de bureau de vote suppléants CE 1er collège. 
Devant ce constat, Edith BEUREL qui représentait la direction dans l’organisation des opérations de vote, a expulsé la totalité des candidats, des observateurs et des électeurs qui se trouvaient dans la salle où se faisait le dépouillement. C’est une infraction majeure du code électoral qui impose que les opérations de dépouillements soient publiques. Mais le scrutin de 2014 a été tellement long et éprouvant du fait des incidents provoqués par la direction que nous avions préféré en rester là.

C’est l’évocation de cette longue liste d’incidents du scrutin précédent qui a entraîné les cris et les menaces de la part des représentantes du service ressources humaines. Le représentant de la CFDT a bien dû se demander où il avait mis les pieds…

Cependant, cette mise à plat des problèmes nous a permis de faire accepter à la direction plusieurs de nos points de vue :
  • Les opérations de dépouillement pourront être observées par toute personne ayant la qualité d’électeur sans aucune restriction d’accès, 
  • Il n’y a plus de contraintes sur la couleur et le format des professions de foi autre qu’un format maximum A3,
  • Comme le prévoit la réglementation, les listes électorales seront transmises aux organisations syndicales lors de l’affichage et les modifications leurs seront communiqués,
  • Les listes de candidat qui auront été transmises à la direction avant l’expiration du délai pourront être affichées au fur et à mesure comme c’est indiqué dans le protocole et non plus arbitrairement seulement le lendemain de la date d’échéance,
  • Aucun candidat ne pourra plus être membre d’un bureau de vote,
  • La liste d’émargement pourra être consultée afin de vérifier qu’elle est bien remplie au fur et à mesure des votes,
  • Une copies des procès-verbaux sera transmise aux organisations ayant participé à la négociation de l’accord.
Afin d’anticiper la hausse du nombre de salarié prévue sur les prochaines années, nous avons obtenu que le nombre de délégué du personnel passe de 7 à 8 titulaires. A l’issue de ces élections, le CHSCT devrait aussi passer de 4 à 6 membres.

D’autres points ont révélé des divergences :
  • La direction du groupe et les syndicats CFDT, CFTC et CFE-CGC ont décidé de passer la durée des mandats de 2 à 3 ans en signant un accord qui entrera en vigueur le 1er janvier 2016. Pour que cet accord s’applique à TMI et pour lever toute ambiguïté, la direction de TMI a décalé la signature de l’accord préélectoral au 4 janvier 2016. Les mandats seront donc plus longs ce qui ne facilite pas la rotation des mandats et permet à des élus peu intéressés de squatter des mandats sans s’y investir pendant encore plus longtemps. 

  • La réglementation permet à des salariés d’entreprises prestataires de voter dans l’entreprise où ils interviennent. Malheureusement, sans la liste des entreprises concernées, il nous est difficile de vérifier ou d’aller à la rencontre de ces salariés. La direction n’a pas été capable de nous transmettre ces informations.

mardi 1 décembre 2015

Retour sur la manifestation du 29 novembre 2015 à Paris.



Lundi 30 novembre, tous les médias nationaux étaient unanimes : des casseurs masqués et cagoulés avaient agressé la police lors d’une manifestation interdite. Comble de l’infamie, ces casseurs ont utilisé les bougies du mémorial des victimes des attentats du 13 comme projectiles !



Le visionnage des vidéos mis en ligne sur le site de la CNT 
CaméraAu Poing permet de relativiser :
  • si des offrandes symboliques du mémorial ont pu être volée par quelques énervés, on est très loin du pillage que les médias nous ont décrit,
  • les heurs ont commencé dès que la police à décidé d'encercler la place de la nation,
  • à plusieurs moments, on voit des policiers qui frappent n'importe qui, au hasard et sans raison,
  • de nombreux gendarmes mobiles n’ont eu aucune considération pour ce mémorial qu’ils ont piétiné devant des manifestants outrés par un tel saccage.
  • à la fin de la manifestation, la police effectue des rafles parmi les manifestants et les badauds. Ces gardes à vue arbitraires iront gonfler les chiffres que la police transmet aux médias.