jeudi 26 novembre 2015

Les insultes ne font pas partie de la liberté d'expression

Dans notre tract du 24 novembre nous avons évoqué la liberté d'expression et l'engagement de la CNT à défendre ce droit face à tous les obscurantistes et tous les réactionnaires. Un(e) salarié de TMI a cru pouvoir donner sa propre leçon de liberté d'expression en écrivant des propos insultants sur le poste de travail du délégué syndical de la CNT. 



Vous remarquerez que l'écriture, notamment la forme des " d " est assez caractéristique. 


La direction nous a promis une enquête mais si vous pensez avoir identifié l'auteur, vous pouvez venir nous voir directement. Nous ne sommes pas du genre à dénoncer, ni aux flics, ni à la direction, mais nous voulons une explication...


dimanche 22 novembre 2015

La direction de TMI n’est pas « Charlie » !

Suite aux attentats du 13 novembre, le bureau confédéral de la CNT a publié un communiqué de presse qui, en plus de déclarer sa solidarité avec les victimes, a rappelé le contexte dans lequel ces attentats ont été perpétrés. La CNT étant représentative à TMI, ce communiqué a été affiché légalement sur les panneaux syndicaux des salles de pauses.

Le 18 novembre, la direction des ressources humaines a convoqué le délégué syndical CNT devant l’un des panneaux, le sommant, devant témoin, de retirer cet affichage.
Le premier argument invoqué par la DRH « Nous sommes en état d’urgence ! » n’étant pas suffisant pour apporter une telle restriction aux droits syndicaux, elle s’est vu opposer un refus catégorique. Comme elle menaçait de le retirer elle-même, le délégué syndical a posé devant elle la clé du panneau afin qu’elle puisse faire ce retrait.

Evidemment, elle n’en a rien fait parce qu’elle se doute que le fait de porter atteinte à la liberté d’expression est, dans ce pays, un délit.

« Il s’agit d’une communication de nature politique ! » a dit la DRH.
La loi autorise des communications syndicales ayant pour objet « l’étude et la défense des droits ainsi que les intérêts matériels et moraux, tant collectifs qu’individuels, des personnes visés par leur statuts. » Une formulation qui permet aux organisations syndicales qui le souhaitent de communiquer sur tous événements politiques ayant des conséquences économiques ou sociales. Avant tout, nous défendons la Vie des travailleurs. Et l’étude des raisons et des conséquences des derniers attentats font partie du débat syndical.

Si le 7 janvier dernier des terroristes ont attaqué le journal « Charlie Hebdo », c’est parce que parmi les centaines de journaux existants dans le monde, l’idée qu’il en existerait, ne serait-ce qu’un seul, publiant des propos et des dessins tournant en dérision leur vision du monde leur était insupportable. Des millions de personnes l’ont rappelé lors des manifestations qui ont suivi cet attentat : le maintien de la liberté d’expression est un combat qui doit être mené.

L’interdiction de notre affichage par la direction de TMI suit la même logique. C’est ce qui nous fait dire que la direction de TMI, n’est pas « Charlie ». Nous appelons les autres organisations syndicales de l'entreprise à condamner l’attitude de la direction et à réaffirmer auprès d’elle leur solidarité avec le principe de la liberté d’expression et la défense des droits syndicaux.

Alors que les valeurs républicaines et les principes d’égalité de notre société sont attaqués par une des puissances les plus réactionnaires, nous ne pouvons pas accepter que la direction de TMI applique sa vision réactionnaire de l’expression syndicale.


Pour avoir violé ce principe, nous attendons de la part de la direction de TMI des excuses mais surtout qu’elle respecte notre liberté d’expression.


mardi 17 novembre 2015

PAS DE GUERRE ENTRE LES PEUPLES, PAS DE PAIX ENTRE LES CLASSES

 La CNT apporte son soutien aux victimes des attentats perpétrés à Paris dans la nuit du 13 novembre et à leurs proches. Ce massacre a touché des innocent-es, des travailleur-euses, jeunes et moins jeunes, de toutes origines... Tué-es parce que se trouvant sur le chemin des assassins de Daesh qui a décidé d'étendre le conflit du Moyen-Orient sur le sol français, cette guerre à laquelle l’Etat français participe activement.

Les gouvernements français, de gauche comme de droite, ont largement contribué à la déstabilisation du Moyen Orient et de l’Afrique. Déjà pendant la première guerre du Golfe, malgré les manifestations massives d'opposition de la population, le Parti Socialiste avait imposé la participation de la France à la coalition bombardant l'Irak. Les vingt-cinq ans de guerres, d'embargos et d'occupation qui ont suivi ont fait le lit d'Al Qaeda et de Daesh.

L’état capitaliste Français, troisième exportateur d'armes au monde, est un faiseur de guerre, qui vend des armes au Qatar et à l'Arabie Saoudite, dont les liens avec Daesh sont ambigus, et avec la Turquie qui aide Daesh dans sa guerre contre les Kurdes. Des ventes d'armes, des alliances stratégiques avec tel et tel régime dictatorial qui servent les intérêts économiques des grandes entreprises capitalistes françaises.

Là-bas, le plus profond chaos politique favorise des guerres de pouvoir pour la maîtrise du pétrole et des autres richesses. Les rivalités économiques et géopolitiques entre puissances s’exacerbent. Les civil-es de ces pays en sont les premières victimes, comme dans toute guerre.

Les tueries comme celles du 13 novembre, les peuples de la région ne les connaissent que trop bien, et c’est précisément cela qui les amène à quitter la maison qu'ils-elles ont bâtie, leur quartier, leurs ami-es et leur famille pour tenter de se mettre en sécurité ailleurs.

Quand ils-elles ne périssent pas dans la traversée, c’est en Europe qu’ils-elles essayent de refaire leur vie, dans ces pays dont les gouvernants sont en partie responsables des violences perpétrées dans leur pays. Les migrant-es fuient la terreur !
Comme nous aujourd’hui, ils-elles sont victimes d'une guerre qu'ils-elles n'ont pas choisie.
Plus que jamais, aujourd’hui, nous devons renforcer notre solidarité envers eux-elles.

Comme en janvier, nos dirigeants instrumentalisent l'émotion face à ces massacres odieux en appelant à l'unité nationale pour faire taire toute critique légitime de leur politique extérieure impérialiste.
Les postures martiales et chauvines des gouvernements ne doivent tromper personne : loin de faire reculer la menace terroriste, elles ne seront que le prétexte à museler toute expression contestataire, tout mouvement social, et elles risquent de provoquer la stigmatisation d’une partie de la population, amalgames et divisions..

Cette guerre qu'ils mènent sur d'autres territoires entraine des conséquences sur le sol français depuis des années, à coup de lois de plus en plus liberticides, de flicages, de discours xénophobes censés nous diviser pendant qu'ils nous imposent des politiques antisociales et rétrogrades. Ils rétablissent maintenant le contrôle aux frontières, rendant plus difficile l’accès au territoire de ceux-là même qui fuient les massacres de Bachar Al-Assad et Daesh.

Nous demandons la levée de l’État d'Urgence, des « contrôles aléatoires », du « fichage généralisé ».
Le capitalisme sème la guerre et la misère.
Il faut que cesse la politique impérialiste de la France.
Cette guerre n'est pas la nôtre ! Ni État Islamique, ni État policier !
Solidarité avec les victimes du massacre du 13 novembre et leurs proches !
Solidarité entre les travailleur-euses du monde entier.

La CNT.