A
la fin de la dernière
réunion d’information syndicale, les délégués syndicaux CGT et
CNT ont décidé de rayer leurs signatures des panneaux de promotion
de la charte de bonne conduite se trouvant dans le couloir d’entrée.
Cette action imitée par plusieurs salariés visait à mettre fin à
une hypocrisie : la direction ne respecte pas la charte et elle
ne pourra plus utiliser notre signature comme la preuve d’une bonne
ambiance de travail.
En
tant que délégués syndicaux, nous assumons l’entière
responsabilité de cette action et c’est à ce titre que la
direction a décidé de sanctionner les délégués syndicaux CGT et
CNT d’un avertissement.
Pourquoi
la charte de bonne conduite ?
Cette
charte a été élaborée en 2010 en réponse à une année 2009 très
éprouvante pour une large majorité des salariés. Cette année là,
le niveau de stress avait atteint son paroxysme parce que la
direction de l’époque exigeait des résultats trop ambitieux pour
les moyens mis à disposition. C’est le mécanisme bien connu du
déséquilibre entre demandes et moyens, générateur d’une hausse
du stress. Et quand il faut faire des miracles avec 3 bouts de bois,
tant pis pour les moins talentueux, il n’y a que les
prestidigitateurs qui s’en sortent !
Et
cette charte de bonne conduite est digne d’un tour de passe-passe :
le problème venait des choix de la direction de l’époque, de ses
arbitrages, de son organisation mais pour ne pas devoir s’expliquer
sur cette attitude, la nouvelle direction a lancé une réflexion sur
les relations entre les salariés. Une manière pour elle de nier son
implication dans la hausse de la souffrance au travail pour résumer
le stress à un simple problème de relations entre collègues.
Mais
la grande majorité des salariés n’a pas été dupe ! Qu’ils
aient ou pas signé cette charte !
Pour
preuve : lors des Team-Brief du mois de novembre 2011, la
direction donnait les résultats de son premier questionnaire. A la
question « Je
pense que la Charte de Bonne Conduite a contribué
à améliorer les relations de travail »,
plus des trois-quarts des salariés ont répondu NON !
Pour
3 salariés sur 4, cette charte de bonne conduite n’a même pas
contribué
à améliorer les conditions de travail. Autant dire qu’elle a été
jugée dès le début comme absolument sans intérêt.
Face
à un tel camouflet, que croyez-vous que la direction ait fait ?
Elle a considéré que les salariés de TMI n’avaient pas bien
compris la question et elle l’a remplacé par une autre question,
qui n’a rien à voir avec l’ancienne, et à laquelle une large
majorité des salariés répond oui
depuis 2012 :
« Je
me reconnais dans les valeurs de l’Entreprise (Charte de bonnes
conduites) ».
La
direction sait qu’il nous est difficile de refuser de se
reconnaître dans des valeurs comme la Politesse, la Solidarité, le
Respect ou l’Honnêteté…
Un
questionnaire utilisé contre les salariés de TMI
La
direction actuelle de TMI nous a habitués à ces méthodes de
manipulation.
Mais
depuis quelques temps, nous la voyons utiliser les résultats du
questionnaire et toutes les participations des salariés de TMI à
ses animations comme preuves d’une bonne ambiance de travail. A
chaque visite d’un représentant du groupe, la Direction montre
fièrement les bons résultats de ses enquêtes pour contredire nos
alertes, nos arguments, nos revendications visant à améliorer des
conditions de travail.
Le
résultat de ces échanges, c’est que nous ne pouvons plus compter
sur une écoute attentive des représentants du groupe lorsque nous
leurs demandons d’agir alors qu’il s’agit encore aujourd’hui
de la meilleure prévention en cas de dérive de la direction d’un
établissement.
Vos
délégués syndicaux sont sanctionnés pour avoir refusé d’afficher
plus longtemps une mascarade rejetée dès le début par les ¾ des
salariés. C’est dire le gouffre qui sépare les rêvasseries
d’Eric NORMAND de notre réalité quotidienne.
Soyez
attentifs aux manipulations de la direction,
il
est toujours possible de dire non.