Le
04 octobre 1999, la direction a dénoncé, de manière unilatérale,
l’intégration des temps de pauses dans le temps de travail pour
réduire, dit elle, « l’impact » de la loi sur les 35
heures. Mais nous sommes nombreux à trouver ce nouveau calcul
inacceptable. Qui a envie de travailler plus pour encore moins cher ?
Dans certains services, des heures supplémentaires sont demandées
aux salarié(e)s et pour une personne qui travail en décalés, les
heures majorées ne commence qu’à partir de la 42ème heure.
Autant
dire que pour celles-ci, la semaine de travail fait 42 heures !
Au cours du siècle, le temps de travail des salarié(e)s n’a fait
que diminuer, est ce normal qu’il en soit autrement ici ?
Que
se passera t’ il
le
1er janvier 2000 à SOREP ?
Et
bien rien ! Guy Dadou ne veut pas des 35h donc il versera, pour
chaque salarié(e), l’équivalent de 10% des heures de travail
effectives entre la 35ème et la 39ème heure, à un fond pour
l’emploi . Ce qui fait donc pour les gens en décalés 10% de 40mn
et pour ceux en normal 10% de 2h20mn. Autant dire que ça lui coûtera
moins cher que de passer à 35h ! Pour un patron qui préside une
commission sur la RTT auprès de la Chambre des Commerces et de
l’Industrie, quelle hypocrisie ! Il est à noter qu’en cas
d’accord sur la réduction du temps de travail, les 10% sont versés
aux salarié(e)s. Autrement dit nous seront punis pour ne pas avoir
négocié d’accord de RTT !
Tout s’accélérera à partir du 1er janvier 2001 où ces heures
« supplémentaires »
seront majorées à 15% pour les salarié(e)s qui n’auront pas
signé d’accord sur les 35h et 25% pour ceux qui en auront signé
un. Encore une fois ceux qui n’auront pas signé d’accord seront
punis ! A ce moment là, le patron aura peutêtre intérêt à passer
aux 35h mais comme il n’y aura plus de subventions, parions
qu’il décidera de manière unilatérale de passer tout le monde à
35h payées 35h !
Car s’il n’y a pas de signature d’accord sur la réduction du
temps de travail, il n’y aura pas de maintient des salaires !
Pour
la direction, demander une réduction du temps de travail, demander
le progrès social c’est être irresponsable, mais nous somme tous
des enfants d’irresponsables. De ces irresponsables qui luttèrent
pour l’abolition du travail des enfants, pour la reconnaissance des
syndicats (1884), pour les congés payés et la semaine de 40h
(1936), pour la sécurité social (1945), pour la reconnaissance du
droit de grève (1946), pour l’accès à l’assurance chômage
(1958), pour la retraite, pour l’égalité professionnel entre les
hommes et les femmes (1983), etc... Toutes
ces avancées sociales ont été imposé par les salarié(e)s !
La
loi Aubry a beau être contestable sur bien des points, la réduction
du temps de travail est une évolution logique qui doit
coûter de l’argent aux patrons.
Châteaubourg,
le 01.12.99.
Pour une
réduction du temps de travail, contre l’annualisation et pour des
embauches massives, la Confédération
National
du Travail
invite le personnel à rejoindre les syndicats de salarie(e)s et à
s’investir dans les réunions portant sur la réduction du temps de
travail pour se préparer, dès maintenant, à lutter pour
l’amélioration de nos conditions de travail.