samedi 5 novembre 2016

Entretien préalable à licenciement et procès...

Anthony, délégué du personnel et représentant de la section syndicale CNT est convoqué à une audience devant le tribunal correctionnel de Rennes qui aura lieu le mardi 13 décembre 2016 à 16h00. Il a aussi reçu, cette semaine une convocation à un entretien préalable à licenciement. 

Pour le procès, il lui est reproché d’avoir commis 3 infractions :

  • Pour la première, il est accusé d’être l’auteur des courriers reçus par une partie des salarié-e-s en octobre et novembre 2014, 
  • Pour la seconde, il est accusé d’avoir enregistré les paroles et photographié le directeur du site sans son consentement, 
  • Pour la troisième, il est accusé d’avoir enregistré les paroles de 2 gendarmes de Vitré sans leur consentement. 

Pour ces faits, il encoure 5 années de prison ferme et 300 000€ d’amende ainsi que le versement de dommages et intérêts aux victimes qui se sont portées parties civiles.
Après plusieurs semaines d’attente, il a pu obtenir par l’intermédiaire de son avocat une copie du dossier afin de préparer sa défense. Pour la première infraction, le dossier n’indique aucune plainte de la part de l’entreprise ou de ses dirigeants mais donne les noms des salarié-e-s de TMI qui se sont déclaré-e-s victimes et qui ont porté plainte.

Pour la seconde infraction, il n’y a que le nom du directeur de TMI et pour la troisième, il n’y a que les noms des 2 gendarmes. 

Les peines encourues sont délirantes mais malheureusement bien réelles. Les habitant-e-s du pays des Bisounours vous diront que les peines prononcées contre les syndicalistes sont symboliques, ceux qui vivent dans le monde réel constatent la forte répression du mouvement social : 

  • 9 mois de prison ferme et 15 mois de sursis pour 8 syndicalistes de GOODYEAR,
  • 8 mois de prison pour Martin à St ÉTIENNE le 26 septembre 2016,
  • 6 et 10 mois de prison pour François (CNT) et Antoine (CGT) en juin 2016 à LILLE, 
  • Condamnation définitive de Fouad (CNT) au versement de 40 000€ de dommages et intérêts à la SNCF après une action à METZ pendant le mouvement CPE de 2006,
  • 8 mois de prison requis contre Nicolas (CGT) le 6 octobre à BOBIGNY, 
  • 2 à 4 mois de prison requis contre 5 salariés d’AIR-FRANCE ayant participé à l’épisode de la chemise, etc... 

Sans oublier que la plupart des peines prononcées sont accompagnées d’amendes, de licenciement, d’interdiction d’exercer et du paiement de dommages et intérêts. Dans la plupart des cas, les dossiers sont vides mais les engagements politiques ou syndicaux des prévenus sont utilisés pour justifier une aggravation des peines. 


C’est pour tout cela que nous ne pouvons pas prendre l’audience du 13 décembre 2016 à la légère. Vu les peines encourues, le recourt à un avocat est indispensable. Or son recourt entraîne une dépense qui n’était pas prévue dans le budget prévisionnel d’un congé sabbatique.

La répression du mouvement contre le loi travail a sérieusement entamée les finances des syndicats de la CNT. Nous appelons donc les salarié-e-s de TMI à la solidarité financière pour qu’Anthony puisse bénéficier d’une défense. Les chèques peuvent être envoyés au syndicat CNT-ETPRECI 35, BP 30423 35004 Rennes CEDEX ou sur le compte CNT ETPRECI IBAN FR8620041010130608184S03495 Code BIC : PSSTFRPPREN LA BANQUE POSTALE RENNES avec la mention « Solidarité Anthony » 

Des salarié-e-s pensant bien faire en obéissant à une demande de la direction nous disent regretter d’avoir porté plainte. Qu’ils se rassurent, il n’y a aucune raison de leur en vouloir. Depuis les expériences de Stanley MILLGRAM nous connaissons les mécanismes d’obéissance à une autorité considérée comme légitime. Ceux qui sont capables d’affronter une autorité sont rares mais aussi précieux à toute Société. 

Le 3 novembre 2016, un huissier est venu remettre à Anthony une lettre de convocation à un entretien préalable à sanction pouvant aller jusqu’au licenciement. L’entretien aura lieu le lundi 14 novembre à 11h00. Malgré sa demande, la direction refuse de lui révéler sur quels faits repose cette convocation. 

Cette procédure de licenciement ne vise qu’à éloigner Anthony de l’entreprise afin de l’empêcher d’exercer ses mandats et de vous informer. 

Que faire ? 
Pour le procès du 13 décembre, retirer sa plainte ou décider de ne pas se présenter à l’audience n’ont aucun effet. Seules les attestations de salariés (témoignages écrits) rédigées en faveur d’Anthony peuvent avoir une influence. 

Un modèle d’attestation est disponible sur le blog de la section CNT de Thales Microelectronics : http://section-cnt-thalesetrelles.blogspot.fr/ 
Les attestations peuvent être transmises au Cabinet ACDC - Maitre L. WAROUX 1, rue de MONTFORT 35000 RENNES ou au syndicat CNT-ETPRECI 35 - BP 30423 35004 RENNES CEDEX. 

Pour la procédure de licenciement en cours, il n’y a que la mobilisation qui peut avoir une influence : protestations, manifestations, pétitions, débrayages, grèves… Contactez nous, concertez vous, interpellez vos représentants du personnel, aidez nous à refuser le licenciement d’Anthony !

jeudi 3 novembre 2016

Modèle d'attestation pour faire un témoignage écrit


ATTESTATION
(Article 202 du Code de Procédure Civile)

Je soussigné,

NOM : PRENOM :

DATE ET LIEU DE NAISSANCE :

PROFESSION :

ADRESSE :

Lien de parenté ou d’alliance avec les parties :

Lien de subordination à leur égard, de collaboration ou de communauté d’intérêt avec les parties :

Sachant que l’attestation sera utilisée en justice, et connaissance prise des dispositions de l’article 441-7 du Nouveau Code de Procédure Pénale, réprimant l’établissement d’attestation faisant état de faits matériellement inexacts, ci-après rappelés :

« est puni d’un an d’emprisonnement et de 15.000 € d’amende, le fait d’établir une attestation ou un certificat faisant état de faits matériellement inexacts ».

Indiquez, ci-dessous, les faits auxquels vous avez assisté et que vous avez constatés personnellement :


















Fait à :

Important :
1 – l’attestation doit être écrite et signée de la main de son auteur,
2 – celui-ci doit lui annexer, en original ou en photocopie, un document officiel justifiant de son identité et comportant sa signature (carte nationale d’identité, permis de conduire …).