mercredi 23 décembre 2015

Extension de l'entreprise et archéologie.



Nous avons appris lors du dernier CHSCT que la direction envisageait un décaissement de plus de 2 mètres de terre sur environ 1000 m² pour l’installation de bâtiment modulaires type Algéco. L’idée de la direction est d’y héberger quelques activités (réfectoire, salle de réunion, bureaux, etc.) pour libérer rapidement de la surface de production.

Le projet n’étant pas encore finalisé, nous nous sommes juste assuré que l’ensemble des contraintes ont bien été analysés. Parmi ces contraintes, nous avons demandé si un diagnostic archéologique avait été réalisé car un décaissement de cette ampleur fera disparaitre toutes les traces d’occupation récente. La réponse de la direction a été catégorique : si la zone est constructible, c’est que ce diagnostic a été réalisé…

Sur le portail internet geobretagne.fr, les archéologues tiennent à jour une carte de Bretagne de toute les fouilles passées et de leurs découvertes. En regardant la carte de la zone Piquet, on trouve une zone qui a été diagnostiquée au nord de la RN157 (il y a des travaux de terrassement depuis quelques mois), et des découvertes plus ou moins ancienne autour de la zone. Mais, rien ne prouve que l’emplacement sur lequel a été construit le bâtiment que nous occupons et ses alentours a été diagnostiqué ou fouillé.

Il n’y a finalement rien d’étonnant à ça. Les fouilles archéologique préventives n’existent que depuis 2002...

Ce qui est en jeu, c’est une meilleure connaissance de notre patrimoine. Si une information sur la vie de nos ancêtres se trouve sur cette zone, nous devons nous donner une chance de la trouver avant qu’elle ne soit irrémédiablement détruite par les travaux. Parce que c’est bien des informations que recherchent aujourd’hui les archéologues, plus seulement des objets. Et il y a deux pratiques qui détruise ces informations, les travaux de sol sans fouilles préalables et les fouilles illégales.

Notre responsabilité de citoyen et de représentant du personnel nous oblige à vérifier que la loi est appliquée et si elle nous parait insuffisante pour la protection de notre patrimoine, nous devons essayer de convaincre les aménageurs de faire ces fouilles avant la destruction de leur environnement.

C’est pour cette raison que la CNT a contacté M.BERNARD du pole aménagement de Vitré communauté pour lui demander s'il avait été consulté sur ce projet;.
Il a répondu qu'il n'avait reçu aucune information, ni aucune demande pour ce projet;

Il ne s’agit pas de d’empêcher cet aménagement (ce n’est de toute façon possible qu’en cas de découverte vraiment exceptionnelle) mais de s‘assurer que ces travaux ne nous prive pas seulement de quelques mètres cube de terre.

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