Depuis
plus de 2 mois, des
lycéens, des étudiants et des travailleurs sont mobilisés contre une réforme du
code du travail qui nous renvoie plusieurs siècles en arrière : la Loi
Travail présentée par son actuel ministre, Myriam El Khomri, n’a rien d’une
avancée sociale.
Même
si le texte de départ, complètement délirant, a été retouché depuis le 17
février, ce n’est pas suffisant. Ni amendable, ni négociable, c’est la
totalité du texte qui doit-être retirée.
Depuis
mars, de nombreuses journées de mobilisation se sont succédées. Des salariés de
TMI y ont participé en faisant grève ou en manifestant.
Dès
les premières mobilisations il y a eu des débordements qui ont occasionné des
dégâts matériels : vitres brisées ou taguées, poubelles et mobilier urbain
détruit, etc. Puis nous avons vu la violence monter graduellement. La
décision stupide d’interdire les défilés dans le centre
historique de Rennes n’a fait que déplacer le problème en périphérie où les
confrontations quotidiennes avec les CRS ont aguerri plusieurs centaines de
manifestants. La police a maintenant des adversaires organisés qu’elle
tente de contenir en utilisant des moyens légaux et illégaux. Des tirs de
grenade lacrymogène, de balles plastiques ou de grenades de dispersion visent
maintenant les têtes, pour blesser, pour mutiler…
Le
simple maintien de l’ordre a glissé vers la criminalisation des opposants à la
loi travail. Les manipulations de la préfecture sont bien relayées par Ouest-France,
un journal d’opinion qui a choisi son camp. Des policiers sont conscient de leur
impunité : ils frappent jusqu’à briser les os, tirent pour éclater les
chairs et visent pour crever les yeux.
Incapable
d’arrêter les manifestants coupables de dégradation ou de violence envers les
policiers, l’état exerce sa répression sur l’ensemble du mouvement
qu’elle considère comme complice avec son lot d’injustice, de bavure et de
blessés.
Pour
éviter que le débat parlementaire ne s’immisce dans la prochaine campagne
présidentielle, le gouvernement passe en force en utilisant le 49-3, un
artifice qui lui permet de créer une loi sans passer par le parlement pourtant
sensé être justement à l’origine des lois.
Maintenant,
le gouvernement invoque l’état d’urgence pour éloigner des opposants à la
loi travail et les empêcher de participer aux manifestations.
Comment
ne pas y voir des méthodes d’état autoritaire ?
Parce qu’on ne peut pas
laisser faire…
Des
opérations de blocage économique sont programmées aujourd’hui et dans les
prochains jours. Tout le monde peut rejoindre ce mouvement en refusant de
travailler. Contrairement à ceux qui n’ont pas d’emploi, notre condition de
salarié nous permet d’être en prise directe sur l’économie : puisque
que le capital dirige le monde, puisqu’il se nourrie de notre travail opposons
lui la grève générale.
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