Mercredi
11 septembre, lors d’une réunion des délégués syndicaux, la
direction nous annonce qu’elle souhaite reporter les élections
CE/DP/CHSCT au 15 avril 2014 alors que les mandats en cours se
terminent le 30 novembre 2013.
Les
sections CGT et CNT ont refusé cette première proposition de report
de 4 mois et demi.
Lundi
16 septembre, après une réunion de CE, la direction est revenue à
la charge, en nous demandant de revoir notre décision avec une
seconde proposition : les élections se dérouleraient vers le
15 février 2014.
Les
sections CGT et CNT ont de nouveau refusé de déroger à l’accord
groupe sur la durée des mandats.
Mercredi
18 septembre, les délégués CGT et CNT ont été convoqués pour
une ultime discussion. La direction nous a fait une dernière
proposition de report, vers le 23 janvier 2014.
Les
sections CGT et CNT refusent cette demande de report des élections.
Pourquoi
la direction souhaite-elle reporter ces élections ?
Elle
nous dit d’abord que l’organisation des élections entraine une
charge de travail importante et que les actions pour faire face à la
baisse de charge prévue en 2014 vont prendre du temps. Mais
finalement, elle admet que c’est surtout le risque de changement
dans la composition du CE qui lui paraît la plus problématique :
les éventuels nouveaux membres ne seront pas prêts immédiatement à
voter les consultations obligatoires avant la mise en place d’une
GAE, d’une modification du plan de formation, de la mise en place
du Travail Partiel ou de toutes autres choses. Cet argument est bien
évidemment accompagné de la menace habituelle : si vous
persistez dans votre refus, vous serez responsables du retard qui
sera pris sur tous ces sujets et nous le dirons aux salariés.
Evidemment,
nous ne vous rapportons que les arguments que la direction peut
donner à des organisations syndicales comme la CGT et la CNT. S’il
y a d’autres raisons, elles sont inavouables ou illégales.
Pourquoi
refusons-nous le report de ces élections ?
Tout
d’abord parce que les salariés de TMI nous ont élus pour un
mandat de 2 ans. Toute négociation d’un prolongement du mandat qui
ne serait pas réellement fondée peut être assimilée à des
manœuvres politiciennes. Nous en subissons déjà suffisamment pour
ne pas en ajouter.
Ensuite,
les circonstances exceptionnelles, permettent aux élus CE de
dépasser le nombre d’heures de délégation prévu par les textes.
La direction reconnait qu’il s’agit de circonstances
exceptionnelles, donnons-nous les moyens pour y faire face !
Surtout que rien ne garanti que nous ne serons pas encore plus
sollicités au début de l’année 2014 (NAO, bilan social, etc.)
En
conséquence, nous ne voyons aucun argument suffisant pour déroger à
la règle et à la date de fin de mandat qui était prévue dès le
début.
Elu
au CE, oui. Mais avec quel pouvoir ?
Globalement,
nous devons avouer que notre rôle, notre présence actuelle dans le
comité d’entreprise est difficile à tenir et seule une nouvelle
élection permettra de redistribuer les cartes.
Elle
est difficile à tenir car nous sommes systématiquement écartés de
tout mandat qui nous permettrait de peser sur une décision. Dès la
première réunion de CE, lors de l’élection du bureau
(secrétaire, trésorier et leurs adjoints), la direction et
l’ensemble des élus CE de la CFTC et de la CFE-CGC se sont liés
contre nous. Le résultat, vous le connaissez, nous n’avons aucun
élu au bureau du CE. De même, lors des élections des 4 membres du
conseil d’administration, la méthode et le résultat a été
identique, aucun membre de la liste CGT-CNT n’a été élu et comme
n’importe quel salarié de TMI nous ne voyons le président de TMI
qu’au Road Show. Cette éviction des mandats importants perdure
aujourd’hui puisqu’un mandat de trésorier adjoint et un mandat
de représentant CE au conseil d’administration sont vacants depuis
12 mois. Pourquoi la chaise serait-elle mieux vide qu’occupée par
l’un de nous ?
Encore
récemment, la direction proposait à 2 élus du CE d’intégrer la
Task Force sensée trouver des solutions à nos problèmes de charge
pour 2014. Nous étions candidats mais nous n’avons eu que nos
voix donc aucun élu de la CGT-CNT ne participera à cette Task
Force.
Cette
année, des décisions importantes seront prises pour l’avenir, une
nouvelle consultation des salariés via les élections nous paraît
justement essentielle.
De
plus, nous n’avons pas l’intention de nous accrocher aux mandats
actuels comme une bernique à un rocher. Notre souhait est de
participer
aux décisions
et seule une nouvelle élection nous donne l’espoir d’une
redistribution des rôles. C’est pour ces raisons que nous
préférons que les mandats prennent fin à la date prévue
initialement.
Même
si elle est contestée par la direction et les autres organisations
syndicales, nous pensons que c’est la position la plus honnête et
la plus démocratique que nous pouvons prendre vis à vis des
salariés de TMI.
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