Lors
de la 5ème
réunion de négociation, la CGT et la CNT sont revenus sur les
congés en redemandant l’extension de la période, le retour aux 2
semaines maximum de fermeture et sur le choix d’un CP de 7h80 pour
le 28 mai 2012. La direction a clôturé la négociation malgré les
avis défavorables du CE et des DP.
La
6ème
réunion de discussion sur la NAO n’a pas fait progresser la
négociation. Pour
la résumer, voici les arguments de la direction et nos réactions
après nos discussions communes.
Sur
le budget Taux Annuels Garantis (TAG) :
Selon
la direction, le rattrapage des 47 salariés représente 0.1% de la
masse salariale.
Comme
les Taux Annuels Garantis sont issus de la négociation collective de
la région parisienne, c’est un avantage pour les salariés de TMI
par rapport aux collègues de la métallurgie d’Ille et Vilaine et
du Morbihan. D’ailleurs, TMI n’est pas obligé de les appliquer.
Ce surcoût doit donc être intégré à l’enveloppe des NAO.
Selon
nous, le ralliement à la convention collective parisienne de TMI est
une preuve de notre intégration au sein de Thales. Il n’y a donc
pas de raison de mélanger deux mesures différentes.
Ce
budget est à dissocier des NAO car il consiste à réévaluer les
salaires de base minimums.
Si
un salarié a un salaire mensuel inférieur de 30€ aux TAG et que
la direction définie un minimum garanti de 35€, il ne touchera
finalement que 5 euros d’augmentation par rapport au salaire
minimum pratiqué.
Nous
pensons qu’il est légitime que le salarié touche les 30 euros de
rattrapage des TAG puis les 35 euros de minimum garanti des NAO.
Intégration
du budget Egalité Femme / Homme dans l’enveloppe AG/AI des NAO:
La
direction constate que cette proposition faite par d’autres
organisations syndicales ne fait pas l’unanimité : la
CGT et la CNT s’y opposent !
Pour
nous, la mesure Egalité F/H doit être distribuée comme les années
précédentes, en décalage des augmentations générales et
individuelles, conformément aux engagements pris par la direction du
groupe et comme l’indique la lettre de cadrage de Loïc Mahé, DRH
France.
La
distribution de ce budget doit être éclaircie à TMI. C’est
notamment le but de la commission égalité Femme / Homme qu’il
faut dynamiser. Par le passé, nous avons vu des cas de mauvaise
utilisation de ce budget qui ont été résolus
en
appliquant l’accord à la lettre. L’utilisation du budget égalité
Femme / Homme pour l'Augmentation Générale n’est pas une mesure
vers plus d’égalité.
Sur
les augmentations individuelles :
Selon
la direction leur répartition est bonne. L’enveloppe est divisée
entre les services au prorata de leur masse salariale. Le fait de
faire une autre répartition désavantagerait les services ayant une
masse salariale plus élevée. Une fois les propositions faites le
service RH vérifie que cette répartition est cohérente. Le
saupoudrage des AI n’existe pas et il est impossible de recevoir 1,
2, 3 ou 4 euros d’AI. Ceux qui le calculent à ce niveau se
trompent !
Nous
avons constaté des différences de traitements qui souvent remontent
à plusieurs années et concernent des mensuels faisant le même
métier et ayant la même ancienneté mais travaillant à des
endroits différents dans l’entreprise. C’est cela qui n’est
pas cohérent et ce n’est pas le rôle des AI de compenser ces
différences. Et pour les salariés de TMI qui ont constaté des
augmentations individuelles de 5 euros voire moins seront heureux
d’apprendre que la direction les considère comme des menteurs.
Sur
le motif de la modération salariale :
Pour
la direction, TMI est en déficit et c’est ce qui justifie les
faibles augmentations. On ne peut donc pas comparer TMI avec d’autres
sites de Thales qui eux sont bénéficiaires.
Le
mauvais fonctionnement de l’entreprise n’est pas dû aux prix de
ventes des produits ou aux choix d’organisations et c’est mentir
que de le dire. Il faut arrêter de dire que TMI est le « Caliméro »
du groupe.
Le
déficit nous est en partie dû. Exemple, les prix de l’affaire
SMART-S ont été augmentés de 15%, ce qui est difficile à obtenir
dans la période actuelle. Mais même à ce prix la production est
incapable de les fabriquer dans les temps de travail vendus.
Selon
nous, nous payons maintenant les choix approximatifs des dernières
directions de TMI. Les coûts de fonctionnement de l’entreprise ont
explosé ces dernières années et les salaires n’en sont qu’une
faible part.
Nous
ne sommes pas responsables des mauvaises décisions prises par la
direction !
Les
collègues qui tentent de rendre exploitables les dossiers bancals de
TR6 apprécieront l’exemple donné par la direction.
Sur
l’idée de transférer le budget d’intéressement sur le budget
d’augmentation générale :
Pour
la direction, le budget d’intéressement et celui de l’AG ne sont
pas comparables. L’intéressement permet de fédérer les salariés
de TMI dans un plan de transformation. Le fait de ne pas croire dans
un accord d’intéressement équivaut à ne pas croire dans l’avenir
de TMI. Pour la direction, le fait de confondre intéressement et AG
montre que les salariés de TMI ne sont pas « murs » pour
un tel projet d’accord d’intéressement.
Nous
avons dit à la direction que l’intéressement n’était pas
prioritaire par rapport à l’augmentation du salaire de base. De
plus, un accord d’intéressement signé en 2012 n’entrainera
vraisemblablement le versement d’une prime qu’en 2013.
Pour
ce qui est de notre « maturité » à comprendre un accord
d’intéressement, il faut se souvenir que nous n’en avons pas
reçu depuis au moins 10 ans ! A l’époque, le lien entre nos
efforts et le déclenchement de l’intéressement était clair.
Depuis, la confiance c’est érodée.
Sur
le coût de la journée de chant au parc des expo de Vitré :
Pour
la direction, il s’agissait d’une journée conviviale destinée à
faire en sorte que tout le monde se retrouve. Elle conclue que
lorsque les organisations syndicales font la moindre remarque sur
cette journée, elles sont incohérentes avec leurs demandes
d’actions de prévention contre les RPS.
Nous
voulions démontrer que lorsque la direction nous dit qu’une
augmentation de la masse salariale est économiquement irréaliste,
ce n’est que son point de vue. Une journée de chant,
c’est
une journée de moins pour produire, contrôler gérer, organiser…
bref
pour
travailler
et donc autant
moins
de chiffre d’affaire.
Car
lorsque la direction approuve une action ou souhaite la soutenir,
elle trouve toujours une manière de la financer.
Même
si le qualificatif de « journée conviviale » est
acceptable, ni la charte de bonne conduite, ni cette journée ne sont
des moyens suffisants pour lutter contre la souffrance au travail.
Sur
la prime d’horaire et la prime de panier de 2x8 :
La
direction nous explique qu’après avoir entendu nos revendications,
elle remettait en cause ses annonces précédentes concernant les
majorations pour un horaire en 2x8.
Nous
pensons que la ficelle est un peu grosse. Afin de nous diviser et
nous faire porter le chapeau, la direction revient sur une de ses
propres propositions, largement diffusée par courriel ou en
Teambrief !
Il
n’y a pas à choisir, en doublant le temps d’utilisation d’un
poste de travail ou d’un équipement, la direction gagne bien plus
que la majoration de 7.27% qu’elle verse aux salariés en 2x8. Pour
un principe d’équité, la majoration de nuit doit-elle aussi être
majorée.
Pendant
les réunions de négociation, la direction nous a plusieurs fois
parlé de ses discussions avec les salariés. Souvent, elle a utilisé
des propos qui lui auraient été dis pour contrer nos arguments.
Nous avons donc une certitude, peu importe ce que vous lui direz, ils
seront toujours détournés ou déformés parce que la direction n’a
pas pour fonction à défendre vos intérêts.
Prochaine
réunion de négociation mardi 28 février à 9h30.
Prochaine
réunion d’information du personnel mardi 28 février 13h30 salle
de pause.
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