vendredi 6 mai 2005

La direction s’étonne ! ! !

Oui, elle s’étonne, paraît-il !
- “ Comment ce fait-il que les volontaires pour le départ dans le cadre du PSE soient aussi nombreux ? ”
Une bonne partie de la réponse se trouve ci-dessous… (liste non-exhaustive)

Aujourd’hui, TMI c’est :
  • Des salaires au ras des pâquerettes dont les augmentations annuelles couvrent à peine la hausse du coût de la vie (et encore parce qu’on a fait grève !). Aujourd’hui, un intérimaire déclare aux impôts le même salaire annuel que la plupart des ouvriers et ouvrières de 10 ans d’ancienneté. Le problème, ce n’est pas que les intérimaires sont trop bien payés (ils sont déjà au minimum légal) mais cette direction qui ne reconnaît pas les 10 ans d’expérience d’un(e) salarié(e).
  • L’entreprise où lorsqu’on espère une promotion, on obtient un déclassement.
  • Pas le moindre intéressement, pas la moindre participation aux bénéfices depuis 5 ans.

Et pour les primes, c’est pas mieux :
  • Une prime de transport dont le montant n’a rien à voir avec celle versée aux salariés de la métallurgie électronique en Ille et Vilaine. De plus, aucune mesures pour favoriser le covoiturage ou l’utilisation des transports en commun (collectage des offres et demandes, souplesse horaire, délais plus important avant changement d’horaire, négociation de tarifs plus avantageux, etc.).
  • Des primes d’anciennetés calculées majoritairement sur la base de salaires inférieurs au SMIC. La prime d’ancienneté est calculé sur la base du Revenu Minimum Hiérarchique conventionnel (RMH) dont le niveau est très largement inférieur au salaire (exemple, le RMH du coefficient 190 est d’environ 770 EUR)
  • Toujours pas de Tickets Restaurant, un service de restauration dont la qualité se dégrade pour un prix qui augmente toujours. La direction n’a pas augmenté sa participation au prix des repas depuis 10 ans.
Mais aussi,
  • Des primes d’horaires décalés qui au fil du temps ont baissé (exemple : la prime de nuit était de 39% en 1996) et qui sont aujourd’hui plus faible que dans les entreprises métallurgiques de la région.
  • Une prime de panier de nuit dont le montant n’a pas été revu depuis 2001.

  • Une prime de panier de jour dont le montant n’a pas été revu depuis des années et qui reste toujours inférieure à la participation de l’entreprise au repas R.I.E.
Pour ce qui est des avantages conventionnels :
  • Le plus petit budget de Comité d’Entreprise du groupe Thales.
  • Un 13ème mois calculé sur un salaire virtuel car ne tenant compte d’aucunes primes.
  • Des primes de naissance, de mariage ou de médaille du travail parmi les plus faible de notre secteur d’activité.
  • Des jours fériés non payés au personnel à temps partiel si le jour férié tombe un jour non travaillé (pourtant, la plupart des entreprises de la région les payent).
  • Des jours fériés non payés lorsqu’ils tombent un jour de fermeture (même notre voisin le Chêne Vert l’applique pour le 1er mai, c’est dire !).
  • Une ancienneté qui offre trop peu d’avantage (des jours de CP en plus) et qui est discriminatoire selon qu’on soit cadres ou non-cadres.
  • Des congés pour événements familiaux inadaptés et discriminants selon qu’on soit cadre ou non cadre.
  • Une mutuelle dont le prix augmente alors que la couverture maladie se réduit.
Enfin, pour ce qui est des conditions de travail, TMI c’est :
  • Du matériel obsolète qu’il faut souvent “ bricoler ” pour qu’il fonctionne (certaines “ machines ” de la préparation CMS datent de Nominoë !).
  • Une entreprise où des opératrices s’interrogent : “ Les produits que j’utilise n’auraient-ils pas une influence sur ma santé ou sur ma grossesse ? ”
  • Des locaux de travail où il fait trop chaud ou trop froid, c’est selon la saison !
  • Des investissements en locaux et matériel inexistants depuis trop longtemps pour que Thales ait vraiment l’intention de continuer avec nous.
  • Des économies de bout de chandelle qui obligent des salariés à acheter, sur leurs propres deniers, leurs fournitures (stylos, ciseaux, calculettes, etc.).
Mais aussi,
  • Un glissement permanent vers un travail de plus en plus à la chaîne qui ne plait qu’à ceux qui ne l’ont jamais subi.
  • Des jours de congé refusés ou acceptés “ à la tête du client ” puisque aucune règle n’est commune à l’ensemble de la société.
  • Des heures supplémentaires imposés sur la base d’un “ volontariat ” obligatoire.
  • Une mise en place de pointeuse qui permet à la direction de ne pas tenir compte des dépassements d’horaires (par exemple pour un passage de consigne à l’autre équipe).
  • Des blouses de travail tâchés, déchirés, usées, impossible à échanger et qu’il vaut mieux laver soit même.
  • Des procédures de travail par centaines, obsolètes dès leurs rédactions, lourdes à mettre en place et inadaptées aux rendements exigés.
  • Des entretiens d’évaluation transformés en “ règlement de compte ” annuel où les subordonnés ont toujours tort.
  • Des chefs qui jouent les “ Managers ” et puis s’en vont le jour où ils comprennent que la direction se fout aussi de leur gueule.

Et tout cela dans le contexte d’une industrie électronique européenne de plus en plus boiteuse et dont l’avenir s’assombrie…


Le groupe Thales a de l’argent, le budget du PSE que nous subissons en témoigne. Nous ne devons pas nous satisfaire des miettes qu’il nous donne.

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