mercredi 13 février 2013

Débrayage...

Vendredi 15 février à 9h00 rassemblons-nous en salle de pause pour un débrayage de 30 minutes afin d’appuyer les négociations en cours.

Depuis le début des NAO, nous sommes souvent revenus sur le coût de la vie et son corollaire, le maintien du pouvoir d’achat.

La direction de TMI est persuadée que les NAO appliquées en 2011 et 2012 ont permis le maintien de ce pouvoir d’achat. C’est faux pour un grand nombre de salariés de TMI, y compris pour ceux qui reçoivent les salaires les plus faibles.

Comme argument, la direction additionne tous les éléments de salaire versés aux salariés. Par exemple, elle compare ce qui a été versé en 2012, salaire de base, prime d’ancienneté, prime d’intéressement, prime de dividende, prime de participation, prime de passage en 2x8, prime de 2x8, prime de panier, budget d’égalité femme-homme, etc. avec l’inflation sur 12 mois glissants mesurée en décembre 2012.
Sa conclusion est simple : pratiquement tous les salariés ont reçu une augmentation supérieure à l’inflation.


Ce n’est pas vrai ! On ne peut pas additionner des primes et des salaires de base parce que ce n’est pas la même chose !


3%
Prime de 600€
Année 0
20000
20000
Année 1
20600
20600
Année 2
21218
21200
Année 3
21855
21800









Prenons un salaire annuel de 20 000€ et faisons une simulation : dans un cas, on applique une NAO de 3% pendant 3 années de suite et dans l’autre, on verse une prime de 600€ par an pendant la même période. Si la première année, le salaire annuel est le même, ce n’est pas le cas ensuite.
Une différence de 55€ apparaît logiquement au bout de la 3ème année parce qu’une augmentation a pour assiette le salaire et celui-ci évolue à chaque NAO. Ce n’est pas le cas d’une prime.
Ajoutez à cela qu’une prime de participation, d’intéressement, de dividende, de passage en 2x8, de 2x8, de panier, etc. peut facilement être réduite ou disparaître et vous aurez compris qu’on ne peut pas additionner les augmentations du salaire de base et les primes pour démontrer un maintien du pouvoir d’achat. Vous remarquerez que la direction n’a pas encore osé y intégrer les chèques cadeaux « EUREKA », mais ça ne saurait tarder…

Ensuite, il y a les chiffres de l’inflation. L’INSEE calcule 2 inflations : l’inflation en glissement annuel et l’inflation moyenne annuelle. Il s’agit de 2 concepts différents et nous avons vu que la direction les maîtrisait mal.
L’inflation sur glissement annuel compare les prix d’une date avec ceux qui ont été relevé 12 mois avant alors que l’inflation moyenne fait la moyenne de l’inflation constatée au cours d’une année.

Les 2 calculs sont complémentaires parce que les prix peuvent varier énormément en cours d’année mais la direction préfère n’en garder qu’un seul, celui qui l’arrange le plus, le chiffre le plus faible.

Lors de la NAO de 2012, les organisations syndicales disaient que de nombreux salariés s’étaient appauvris en 2011. Nous en avons maintenant la preuve en comparant l’indice des prix choisi par la direction aux augmentations qu’elle a versée en 2011. Les graphiques suivants sont tirés de l’expertise des comptes demandée chaque année par le comité d’entreprise. Ici chaque colonne sous les 2.5% représente un salarié qui a fini l’année 2011 plus pauvre qu’il ne l’avait commencé.
Nous n’avons pas encore les chiffres de 2012 mais tout porte à croire qu’ils démontreront qu’une nouvelle fois, une part importante du personnel, cadre ou non cadre, a reçu une augmentation AG+AI trop faible pour maintenir la valeur de leur salaire.

Plus nous laisserons la situation se dégrader et moins il nous sera possible de rattraper cette perte.

La mobilisation de tous devient une nécessité.
Note : les délégués du personnel consulteront prochainement les salariés via un référendum pour savoir s’ils doivent voter pour ou contre la proposition de la direction sur les congés.



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