Vendredi
15 février à 9h00 rassemblons-nous en salle de pause pour un
débrayage de 30 minutes afin d’appuyer les négociations en cours.
Depuis
le début des NAO, nous sommes souvent revenus sur le coût de la vie
et son corollaire, le maintien du pouvoir d’achat.
La
direction de TMI est persuadée que les NAO appliquées en 2011 et
2012 ont permis le maintien de ce pouvoir d’achat. C’est
faux pour un grand nombre de salariés de TMI, y compris pour
ceux qui reçoivent les salaires les plus faibles.
Comme
argument, la direction additionne tous les éléments de salaire
versés aux salariés. Par exemple, elle compare ce qui a été versé
en 2012, salaire de base, prime d’ancienneté, prime
d’intéressement, prime de dividende, prime de participation, prime
de passage en 2x8, prime de 2x8, prime de panier, budget d’égalité
femme-homme, etc. avec l’inflation sur 12 mois glissants mesurée
en décembre 2012.
Sa
conclusion est simple : pratiquement tous les salariés ont reçu
une augmentation supérieure à l’inflation.
Ce
n’est pas vrai ! On ne peut pas additionner des primes et des
salaires de base parce que ce n’est pas la même chose !
|
3%
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Prime
de 600€
|
Année
0
|
20000
|
20000
|
Année
1
|
20600
|
20600
|
Année
2
|
21218
|
21200
|
Année
3
|
21855
|
21800
|
Prenons un salaire annuel de
20 000€ et faisons une simulation : dans un cas, on
applique une NAO de 3% pendant 3 années de suite et dans l’autre,
on verse une prime de 600€ par an pendant la même période. Si la
première année, le salaire annuel est le même, ce n’est pas le
cas ensuite.
Une
différence de 55€ apparaît logiquement au bout de la 3ème
année parce qu’une augmentation a pour assiette le salaire et
celui-ci évolue à chaque NAO. Ce n’est pas le cas d’une prime.
Ajoutez
à cela qu’une prime de participation, d’intéressement, de
dividende, de passage en 2x8, de 2x8, de panier, etc. peut facilement
être réduite ou disparaître et vous aurez compris qu’on ne peut
pas additionner les augmentations du salaire de base et les primes
pour démontrer un maintien du pouvoir d’achat. Vous remarquerez
que la direction n’a pas encore osé y intégrer les chèques
cadeaux « EUREKA », mais ça ne saurait tarder…
Ensuite,
il y a les chiffres de l’inflation. L’INSEE calcule 2
inflations : l’inflation en glissement annuel et l’inflation
moyenne annuelle. Il s’agit de 2 concepts différents et nous avons
vu que la direction les maîtrisait mal.
L’inflation
sur glissement annuel compare les prix d’une date avec ceux qui ont
été relevé 12 mois avant alors que l’inflation moyenne fait la
moyenne de l’inflation constatée au cours d’une année.
Les
2 calculs sont complémentaires parce que les prix peuvent
varier énormément en cours d’année mais la direction préfère
n’en garder qu’un seul, celui qui l’arrange le plus, le chiffre
le plus faible.
Lors
de la NAO de 2012, les organisations syndicales disaient que de
nombreux salariés s’étaient appauvris en 2011. Nous en avons
maintenant la preuve en comparant l’indice des prix choisi par la
direction aux augmentations qu’elle a versée en 2011. Les
graphiques suivants sont tirés de l’expertise des comptes demandée
chaque année par le comité d’entreprise. Ici chaque colonne sous
les 2.5% représente un salarié qui a fini l’année 2011 plus
pauvre qu’il ne l’avait commencé.
Nous
n’avons pas encore les chiffres de 2012 mais tout porte à croire
qu’ils démontreront qu’une nouvelle fois, une part importante du
personnel, cadre ou non cadre, a reçu une augmentation AG+AI trop
faible pour maintenir la valeur de leur salaire.
Plus
nous laisserons la situation se dégrader et moins il nous sera
possible de rattraper cette perte.
La
mobilisation de tous devient une nécessité.
Note :
les délégués du personnel consulteront prochainement les salariés
via un référendum pour savoir s’ils doivent voter pour ou contre
la proposition de la direction sur les congés.
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